La bienveillance en médiation

Par l’application d’une technique de communication et de questionnement, la médiation permet à chaque  médié d’exprimer son ressenti et ses besoins, entendre l’expression des ressenti et des besoins de l’autre afin que, les incompréhensions et les interprétations levées, ils puissent, ensemble et en autonomie, construire la solution la plus adaptée afin de prévenir un conflit ou mettre fin  à leur désaccord.

Dépasser la dualité et la confrontation

L’objectif de la médiation est donc incontestablement de dépasser la dualité et la confrontation, afin d’éviter que les malentendus ou les conflits entre les personnes ne se cristallisent dans le présent ou ne se répètent dans l’avenir.

La médiation n’est donc pas seulement une affaire de technique ou de méthodologie, mais bien plus un processus de rencontre et de reconnaissance, devant conduire le médié en situation de conflit à faire la paix avec lui-même et avec l’autre.

Cette rencontre avec soi et avec l’autre est possible dès lors que les échanges se déroulent  dans un climat de bienveillance.

En médiation le respect de ce principe, au premier chef par la médiatrice ou le médiateur, est absolument primordial.

Le non jugement : un état d’esprit à la source de la médiation

Aucun processus de médiation ne peut être conduit puis prospérer si les participants à la médiation se sentent évalués, jugés, jaugés.

A l’inverse, il revient à la médiatrice ou au médiateur de créer des conditions d’expression et de libération de la parole en toute confiance.

La clé de cette confiance réside dans la perception par les participants que leur parole sera accueillie avec bienveillance et que les émotions ou griefs qu’ils pourront exprimer seront reçus sans jugement.

Il s’agit d’une règle fondamentale à respecter pour que les personnes se sentent en sécurité et puissent s’ouvrir et laisser tomber leur masque, préalable indispensable au succès du processus.

Dans le creuset de la bienveillance, chacun retrouve sa place et l’assurance d’être entièrement reconnu pour ce qu’il est. Ni plus, ni moins. Cela suffit.